C'est quoi un conte ?

Un conte est un récit de fiction. Il se déroule dans une contrée imaginaire. Les événements qu’il raconte sont parfois merveilleux mais ils n’ont aucun rapport avec le monde réel !

Organisation d'un conte

Il y a 3 moments dans un conte :

1er moment appelé situation initiale où l’on doit retrouver le héros, le lieu et le moment de déroulement de  l’histoire et ce que veut le héros.

2ème  moment appelé les événements, c’est-à-dire un développement qui commence par un élément  modificateur suivi d’une suite d’actions successives qui déroule le récit.

3ème moment appelé situation finale. Dans cette dernière partie nous devons voir ou lire le dénouement  de l’histoire, c’est-à-dire comment finit l’histoire et que devient le héros ou les personnages. 

Comment construire un conte ?

1ère étape de ton projet : Chercher d'abord une idée originale
Tu vas donc inventer une histoire. Sur ta feuille de brouillon, tu construiras un plan, avec un scénario complet, en imaginant les différentes péripéties de ton récit, du début jusqu'à la fin. N'oublie pas : tu vas tout prévoir, dès le départ.

2ème étape de ton projet : Construire un récit cohérent et agréable à lire 
Dans cette étape, tu commenceras par découper ton récit en trois parties :

1ère partie : Situation initiale
-Elle commencera par une formule d'ouverture; tu indiqueras de qui il s'agit, où se trouve-t-il, que veut-il ou pourquoi est-il là ? Par exemple: "Il était une fois un loup qui cherchait dans les bois quelque chose à manger".

2ème partie : Péripéties
-Après avoir présenté le début du conte, tu entameras les événements par un élément modificateur, puis tu dérouleras les actions de ton récit. En deux ou trois phrases, tu raconteras ce qui va se passer. Pour cela, tu as deux options: soit dérouler les événements par une suite d'actions, soit ouvrir un dialogue entre les personnages.
-Bien évidemment, quand tu dérouleras les actions de ton récit, n'oublie pas d'utiliser des articulateurs qui assurent fluidité et harmonie à tes phrases et qui donnent à ton récit l'impression d'avancer d'un seul trait comme dans un film.

3ème partie : Situation finale
-Termine ton récit par une formule de clôture.
-À toi de décider si ton histoire s'achève d'une façon heureuse ou malheureuse.

Quelques modèles de contes à lire

1-"La barbe de plumes"
Il était une fois un garçon qui s'appelait Saïd. Il jouait avec une bande de méchants garçons.

Un jour, il déroba une poule chez une vieille paysanne. La pauvre femme chercha partout sa poule. Personne n'avait rien vu. Puis, les années passèrent. Le jeune homme devint grand et sa barbe commençait à apparaître. Mais, ce n'était pas comme les autres barbes. C'était une barbe de plumes ! Les gens du village se moquaient de lui. Il devint triste.
Alors, Saïd décida d'aller chez la paysanne et lui demanda pardon. A chaque mot qu'il disait, une plume de sa barbe volait en l'air.

Finalement, il fut heureux d'avoir perdu cette drôle de barbe.

2-Les douze mois
Il était une fois une pauvre femme qui s'en allait dans la montagne faire sa provision de bois pour se chauffer l'hiver.

Un jour, une forte pluie se mit à tomber et la femme se réfugia dans une caverne pour se mettre à l'abri. Elle y trouva douze jeunes gens.
- Bonjour, jeunes gens, dit-elle.
- Sois la bienvenue, mère. Comment se fait-il que tu sois dans la montagne, alors qu'il fait si mauvais temps ?
- Mes braves enfants, je suis une pauvre femme, j'habite une cabane dans laquelle le vent souffle de toutes parts, et je viens faire ici ma provision de bois avant que l'hiver ne soit là.
Or, ces jeunes gens n'étaient autres que les douzes mois de l'année. Ils lui demandèrent :
- Dis-nous, mère, quel est le plus mauvais de tous les mois ?
- Eh ! Mes enfants, il n' y a pas de mauvais mois. Tous ont du bon et je les bénis.
- Mais ce n'es pas possible ! Tu ne vas pas nous dire que Janvier, par exemple, est aussi bon que Mai !
- Mes enfants, il faut bien que la terre se repose. Si Janvier n'était pas froid et humide, nous n'aurions pas plus tard, le mois de Mai avec ses fleurs. Tous les mois ont du bon et je les bénis tous.
Alors les jeunes gens lui dirent :
- Donne-nous ton sac !
Elle le leur donna et ils l'emplirent de pièces d'or. La vieille femme le prit et l'emporta chez elle. Arrivée à la maison, elle raconta à son mari tout ce qui lui était arrivée.

Et depuis ce jour-là, ils vécurent heureux et à l'abri du besoin.

D'après Hubert Pernot, La fille aux roses.

3-Un garçon honnête   
Il était une fois, dans un petit village, un gentil petit garçon de six an qui s'appelait Bernard Bouton. Il habitait à côté d'une vieille magicienne très riche.

Un jour, Bernard trouva un gros diamant devant la maison de la vieille femme. Comme Bernard était honnête et bien élevé, il alla lui rapporté l'objet. La magicienne l'embrassa et pour le remercier elle lui offrit trois fleurs magiques. "Chaque fois que tu souhaiteras quelque chose, fais un voeu et souffle sur la fleur." Le petit garçon rentra chez lui et dans sa chambre, il fit son premier souhait : "Je veux avoir huit ans", dit-il et il souffla sur la fleur. Aussitôt, son pantalon devint trop serré et ses chaussures trop petites ! Bernard avait grandit en quelques minutes ! Tout content, il prit la deuxième fleur et il fit un autre voeu : "Je veux que mon chien parle !"

Et voilà que son chien le regarda et lui dit : "Ma vie est triste ici, je ne fais rien d'autre que manger et dormir !" ...

Carol Chapman (Les fleurs magiques de Bernard Bouton).

4-Un livre pour Ti'lion   
Il était une fois un petit lion qui vivait avec ses parents et ses frères dans un joli coin de savane. Ce petit lion n'était pas comme les autres ; il n'aimait pas tellement courir, ni sauter par-dessus les rivières, ni chahuter avec ses frères. Il aimait plus que tout rester tranquille dans un coin à regarder et à écouter.

Un jour qu'il semblait bien triste, sa maman lui demanda :
"Qu'as-tu donc ? Va t'amuser et courir avec les autres. Es-tu malade ? Que désires-tu ?
- Je veux un livre, répondit Ti'lion.
- Un livre ! Et que feras-tu d'un livre ?
- Je veux lire.
- Quelle idée ! Où veux-tu donc que je trouve un livre ? Et quel genre de livre ? répliqua sa maman.
- Que ce petit est bizarre ! s'exclama papa. On n'a jamais vu de lion vouloir apprendre à lire. Et puis tu as déjà des tas de choses à apprendre ici, alors je ne vois pas ce que tu veux faire d'un livre."

Mais Ti'lion n'en démordait (1) pas. Chaque fois qu'il était triste et qu'on lui demandait ce qui lui manquait pour être heureux, il répondait invariablement (2) : "Je veux un livre".
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(1) n'en démordait pas : n'abandonnait pas.
(2) invariablement : toujours.

D’après Petites histoires pour faire de beaux rêves, Éditions Lito.